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Bienvenue dans le petit monde de Coralie

25 juin 2007

La SNCF bat tous les records…

Quelle entreprise n’a jamais mieux trouvé son slogan que la SNCF : des idées d’avance. En effet, il n’y a que les idées !

Vendredi 15 juin, les 900 voyageurs du train 5895 sont restés bloqués en rase campagne à 120 kms de Paris pendant cinq heures trente. Aucune information ne leur a été communiquée ni sur les raisons de cet arrêt ni sur les délais d’attente. En tout, ce sont six trains et leurs voyageurs qui ont subi le même sort.

Paris Gare de Lyon, 18h47, le train en direction de Clermont-Ferrand part comme chaque vendredi. Il emporte des passagers heureux à la perspective d’un repos mérité de fin de semaine.

Les malheureux ne savaient pas dans quel train ils s’embarquaient. Pourtant, la SNCF le savait, et ce dès 16 heures, soit près de trois heures avant le départ !

La cause officielle : un arbre tombé sur la voie entre Gien et Cosne-sur-Loire suite à un violent orage. Et là, le mauvais feuilleton commence : un train entre en collision avec l’arbre. Malgré l’incident, les trains partent de Paris et de Clermont-Ferrand.

19 heures, le 5895 s’arrête, il repart une demi-heure plus tard au pas. Un arrêt exceptionnel est annoncé à Montargis, où un flot inhabituel de voyageurs monte. Nouveau départ qui s’avèrera une fausse bonne nouvelle.

20h15 : « Notre train est immobilisé pour une durée indéterminée. Pour votre sécurité, veuillez ne pas descendre ». Dans le train, les gens décrochent leur portable pour prévenir : « nous sommes bloqués à la gare de Nogent-sur-Vernisson, jusqu’à quand on ne sait pas ».

Rien ne bouge

Indéterminé l’arrêt, à un point que nul n’imaginait encore. Une heure passe : pas de son, pas d’image SNCF. Las, les voyageurs ouvrent les portes pour se dégourdir un peu, voire glaner des informations. Aucune casquette à l’horizon du quai. Le chef de gare s’est même enfermé dans son bureau et refuse l’ouverture des uniques toilettes de la gare. Dernière annonce avant un long silence coupable : « nous sommes toujours bloqués, nous ne disposons d’aucune information. Nous vous préviendrons. »

En fait, le chef du train a eu la consigne de ne rien dire. Après avoir tenté de contacter sa hiérarchie, rien ne change. Personne n’est joignable. À Paris, la direction de la SNCF dont dépend le train refuse d’intervenir afin de mettre en place un système de secours par autocar. À Clermont, la direction voudrait aider, mais n’en a pas le droit, régionalisation et bureaucratie obligent !

Vers 22 heures, des nouvelles contradictoires affluent de partout. « L’arbre a cassé les caténaires » ; « il n’y a plus d’électricité » ; « c’est une voie unique, il faut alterner », « le train repartira d’ici 3 à 6 heures », « il ne repartira pas ». La réelle cause du blocage est l’incapacité de la SNCF à réussir la gestion alternée de ses trains.

Quelques voyageurs talonnent le chef de train en lui disant qu’il ne peut pas laisser perdurer la situation. « Il a essayé de nous semer dans la gare », racontera l’un d’entre eux, Gilbert Jourdes. Ce dernier contacte par ses propres moyens le 17 pour demander l’intervention des autorités. Finalement, c’est le premier adjoint au maire qui sera prévenu.

Zéro pointé

Du côté de la SNCF, la gestion de crise obtient un zéro pointé doublé d’une irresponsabilité totale. Il n’y a plus ni eau ni victuailles dans le train. Comble de tout, l’électricité est coupée.

Premier incident, une dame a un malaise cardiaque et les pompiers interviennent. Un second malaise moins grave survient.

Les longues minutes s’égrènent sans information officielle. Certains ont pris leur disposition et quittent le train.

Minuit, les voyageurs sont conviés à regagner leur voiture. Cependant ce n’est pas le départ tant espéré, il s’agit du ravitaillement. Annonce sur le quai : « nous ne partirons pas tant que vous n’aurez pas mangé ». En fait, c’est le premier adjoint de Nogent-sur-Vernisson qui a donné l’ordre de faire ouvrir la supérette locale pour approvisionner le train en eau et victuailles. Des voyageurs bénévoles s’occupent de la distribution à travers les 18 wagons. Le chef de gare râle car ils ne sont pas assermentés par la SNCF, puis il les prévient : « Ne leur en donnez pas trop, sinon ils vont stocker », relate Cyrille, l’un d’entre eux. Chips, madeleines et eau sont au menu.

1h15, le petit Côme, âgé de 5 ans, crie : « Le train va repartir ». Les voyageurs encore éveillés sourient avec scepticisme. Pourtant à 1h30, le train redémarre. Un agent balbutie des excuses au micro. Le train devient omnibus pour acheminer tout le monde.

Exténués et énervés, les passagers descendent au terminus de Clermont-Ferrand après cinq heures trente de retard. Il est 3h50.

Mais ce n’est pas fini pour tous : « Les correspondances pour Issoire, Neussargues et Aurillac, départ par autocar dans la cour de la gare ».

Après 13 heures de trajet au lieu de 6 heures, les Aurillacois arrivent à 7h35 au terme de leur voyage au bout de la nuit.

A la lecture de cette histoire tellement incroyable qu’elle semble d’un autre âge, chacun ressentira sûrement une impression de déjà vu. Après le lancement du TGV Est et la fierté affichée d’un record de vitesse, ce genre d’anecdotes laisse perplexe.

Et oui, avec la SNCF, tout est possible même le pire !

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25 juin 2007

Bienvenue sur mon blog !

ça y est, je me suis enfin décidée.

Décidé d'allier l'agréable à l'utile, histoire de changer.

Changer l'écriture ma grande passion en une histoire.

Histoire de ma vie, de celle des autres.

Autrement dit, je me lance dans l'aventure.

L'aventure est partout

Partout, nous en avons la preuve.

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